Pierre E. Moukoko, bonjour. Votre livre L’initiation inachevée est publié aux Éditions de l’Onde.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis français d’origine africaine. Je vis en France depuis 40ans. Je fais partie de ces Africains de la diaspora qui ont fait toutes leurs études en France (secondaires et universitaires). Je suis juriste pluridisciplinaire c’est-à-dire mi-privatiste, mi-publiciste avec une spécialisation en droit de la consommation. Pendant plusieurs années, j’ai été juriste dans une association parisienne de défense des consommateurs, Juriste dans une agence matrimoniale, consultant à France 3 mais aussi au ministère de l’intérieur où je prodiguais des conseils juridiques aux fonctionnaires de police de la place Beauvau, de la DST, Interpol, école de formation des policiers, protection civile, préfecture d’île de France etc. Depuis 25ans, je suis désormais salarié en CDI dans une grande entreprise de la région parisienne, où j’occupe le poste de responsable d’un département juridique, assurance et contentieux.
Votre livre en quelques mots ?
Ce livre raconte l’histoire d’un jeune africain qui se prénomme James lequel, a quitté son continent natal pour venir faire ses études en France. Dès son arrivée à Paris il se rend rapidement compte que l’éducation qu’il a reçu de ses parents est très différente par rapport aux us et coutumes de son pays d’accueil. Dans sa confrontation quotidienne entre inculturation et acculturation, James se retrouve au carrefour civilisationnel sans souvent savoir quelle direction prendre.
Dans cet ouvrage, on découvre l’existence de plusieurs maux sociétaux difficilement acceptables. Chemin faisant, l’auteur aborde non sans humour un pan de vie africaine, continent mystérieux et riches de rites et de coutumes ancestrales et notamment lors de cérémonies de décès et de veuvage avec la mise en jeux de certaines pratiques puisées des usages qui font loi dans cette partie du monde. L’histoire de James est inspirante. Elle pousse à la méditation et à la réflexion.
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire?
Je n’étais pas programmé pour devenir écrivain. Ce qui comptait le plus pour moi après l’obtention de mon baccalauréat était de faire des études de droit et d’aller le plus loin possible. Cependant, après mon second troisième cycle en droit, j’ai refusé de faire une thèse de doctorat et/ou, de m’orienter vers l’avocature. J’avais envie d’écrire. Cette envie d’écriture s’est imposée à moi après un passage dans un salon du livre dans une ville de la région parisienne. Depuis cet instant, j’ai décidé de donner chair et contenu à ce projet et de me lancer vraiment. Je suis actuellement entrain d’écrire mon 6ème livre.
Quand, où et comment écrivez-vous ?
J’écris au calme chez moi tous les soirs entre 21heures et 1 heure du matin. Il s’agit là de mon lieu de prédilection. En week-end je n’ai pas d’heure. Il peut donc m’arriver de commencer à écrire à n’importe quelle heure de la journée. Lorsque que j’écris un nouveau livre, je m’interdis de passer des jours sans pouvoir écrire ne serait-ce qu’un paragraphe. Je m’efforce donc de rester dans la dynamique de création jusqu’à la fin de mon ouvrage.
Pourquoi avoir choisi les éditions de l’Onde ?
Je ne connaissais pas cette maison d’édition. Pour tout vous dire, un proche (également écrivain), qui venait de confier son manuscrit aux éditions de l’Onde m’a fortement suggéré de prendre attache avec vous. C’est exactement ce que j’ai fait. Par la suite ce fut une question de feeling. J’ai été séduit par l’approche et surtout par la disponibilité de mon référent. C’est la raison pour laquelle j’ai donné ma confiance.
Quels sont vos livres ou auteurs favoris ?
La liste n’est pas exhaustive. J’aime beaucoup tous les livres du Journaliste Antoine Glaser (Arrogant comme un Français en Afrique, Comment l’Afrique a perdu l’Afrique, AfricaFrance …), ceux de Guy Des Cars ont bercé ma jeunesse lorsque je vivais encore en Afrique. J’ai aussi le plaisir de lire Christiane Taubira (Nuit d’épine, l’esclavage raconté à ma fille..). Mongo Beti (La France contre l’Afrique, Main basse sur le Cameroun…) fait également partie de mes auteurs préférés. Ceux de Fréderic Encel (Petites leçons de Diplomatie…), Michel N. Christophe (Noir Pays….), Michel Lobe Etame( Sous le regard de Khédy…), Thierry Mouelle II (Historiographie africaine et archéologie dans le Pharaon inattendu..), Jean-Paul Sartre (L’existentialisme est un humanisme, La Nausée), Aminata Traoré (L’étau, l’Afrique humiliée ; le viol de l’imaginaire...), Philippe Moukoko notamment son roman (Comme c’est beau la France), Léonora Miano (Rouge impératrice….), Aimé Césaire ( Cahier d’un retour au pays natal…), Fatou Diome ( Le ventre de l’Atlantique..)
Merci Pierre.