Le reflet 997 – Nabila Ferradji

Dans un futur proche, un événement réunit un public autour du Dr Umut, un médecin reconnu pour ses engagements humains. Sa conférence devient un hommage à ceux qui se battent dans l’ombre, notamment une femme assise au premier rang dont la présence semble centrale, mais silencieuse. À travers son discours, Umut évoque une histoire plus profonde, celle de deux êtres liés par des fragments d’existence : Salas et Sıla.
Salas, jeune homme handicapé depuis l’enfance, artisan du bijou et silencieux rêveur, façonne le monde par ses mains. Sıla, femme vive et marquée par des manques affectifs, cherche refuge dans l’écriture et les liens sincères. Tous deux partagent, sans se connaître directement, une expérience de la douleur, de la perte, de la reconstruction. Un objet les relie symboliquement : une bague à perle bleue, jadis perdue, retrouvée, puis transmise, comme une passerelle entre deux âmes.
Le roman tisse alors deux récits parallèles, ancrés dans la même époque mais portés par des existences différentes. Il aborde les thèmes de l’amour, de la résilience, de la transmission, et du poids du passé. Le reflet, à la fois réel et symbolique, devient le fil conducteur de leurs quêtes intérieures, interrogeant ce qui fait de chacun un être en devenir, façonné par ses blessures et ses choix.

Nabila Ferradji est née en 1986, en Kabylie, dans la commune des Ouadhias. Elle grandit dans la région voisine des Ouacifs, un lieu qui continue de l’habiter et d’abriter ses amitiés d’enfance, toujours vivaces. Très tôt, les mots deviennent son refuge et sa passion. Dès l’âge de neuf ans, elle commence à griffoner des poèmes dans ses cahiers, inspirée par ses lectures précoces. Au fil des années, des écrivains tels Agatha Christie, Albert Camus, Paulo Coelho et Elif Shafak nourrissent son imaginaire et façonnent son regard sur le monde. Femme de voyages et d’expériences, elle a vécu et travaillé dans plusieurs pays, notamment en Turquie, avant de poser ses valises à Paris, portée par une force intérieure, guidée aussi par les défis liés à la maladie de son fils.

148 x 210 – 158 pages