Mental – Yasmine Laraqui
22,00€
Omnia est une femme oscillant entre lucidité et dérive mentale dans un futur proche où la technologie, la surveillance et la politique se confondent. À travers ses souvenirs et ses missions, elle interroge les effets du pouvoir algorithmique et du capitalisme sur l’intimité et la liberté. Le texte s’ouvre sur la solitude et « la torture mentale » d’une génération prise entre amour et machine. Omnia, figure de résistance, se retrouve dans un laboratoire souterrain d’Umblil, ville fictive post-apocalyptique, où les scientifiques ont perdu foi en l’humain au profit de l’intelligence artificielle.
La narration passe du Maroc à Palo Alto, de la Silicon Valley à Casablanca, mêlant réflexions sur la mondialisation, le transhumanisme et la domination numérique. L’héroïne traverse ces espaces comme un témoin désabusé : « Le sexe n’est pas automatique. L’amour n’est pas automatique. » Elle incarne une humanité épuisée par la marchandisation des émotions et la perte du sens.
Entre espionnage industriel, manipulations politiques et quête d’identité, Mental 2 dresse le portrait d’un monde où l’amour, la morale et la technologie s’effondrent ensemble. « Il n’y a pas de morale, la morale, c’est l’argent », résume-t-elle, lucide et lasse, dans ce voyage introspectif au cœur d’une civilisation connectée mais déshumanisée.
Yasmine Laraqui (Casablanca, 1989) est artiste visuelle, commissaire d’exposition et autrice. Formée à l’ENSA Paris-Cergy puis à la School of Visual Arts de New York, elle développe une pratique mêlant installations immersives, imagerie inspirée des neurosciences et fictions spéculatives. Son travail a été présenté dans de nombreux pays — France, Maroc, États-Unis, Pays-Bas, Canada, Espagne, Suède, Italie — ainsi que dans des manifestations telles que la Biennale de Marrakech, Photo L.A., 1-54 Contemporary African Art Fair, Art Basel Miami et le festival PhotoMed.
Après plusieurs résidences internationales, dont DWH à Vienne et Untitled Art Space à Shanghai, Laraqui poursuit aujourd’hui une réflexion artistique et littéraire sur la surveillance globale, l’intimité mentale et les dérives technologiques.
148 x 210 – 232 pages



