Un processus de tous les temps – Tohouri Wassar

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« Une question à laquelle l’historien hésite à répondre mais qu’il doit poser : est-ce que les peuples qui furent colonisés n’auraient pas pu trouver en eux-mêmes les forces qui leur auraient permis de franchir, sans la colonisation, une étape dans leur développement économique et social ? » («Encyclopædia Universalis», rubrique ‘colonisation’).Ce sera l’occasion ici d’un examen rapide de l’histoire de l’évolution culturelle humaine; une évolution qu’il est possible d’appréhender autrement qu’à travers les quatre seuls siècles de la période allant de 1600 à nos jours. En effet, nous le savons tous, la civilisation est née à l’Est, dans la zone dite du «Croissant fertile»; l’ensemble formé par les régions de la Mésopotamie, du Proche-Orient et de l’Egypte. Une terre qui inventa l’urbanisme, l’Etat, l’écriture; créa les mathématiques, l’astronomie, édicta les premiers codes de lois, etc. Cette terre qui fut (qui ne le sait) le berceau de LA CIVILISATION. A partir de cette région-berceau ce nouvel art de vivre va se diffuser, par contact, de proche en proche : l’orientalisation de la péninsule balkanique ; l’hellénisation de la presqu’ile italienne ; la romanisation de l’Europe ; l’occidentalisation de l’Afrique. Un ordonnancement qui sera la cause, parce que le vecteur de diffusion est humain, de terribles incompréhensions : cette effroyable violence de la rencontre de deux peuples de niveaux culturels très différents. Mais du fait même que le vecteur de diffusion est humain, la civilisation va connaître, parallèlement à cette évolution spatiale, une évolution qualitative, un enrichissement considérable. Un enrichissement qui ne peut passer sous silence que près de sept siècles durant, du VIIIe au XVe siècle, les Musulmans furent les seuls représentants de la civilisation.


TOHOURI Wassar, d’origine africaine, est enseignant à Paris.


148 x 210 – 200 pages

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